Ecole Européenne : La presse en parle grâce à l’intervention d’UNM

Marcq-en-Barœul: Coût, rugby, Kernanec… Quel est l’impact local de la future école européenne ?

En septembre 2019, la troisième école européenne de France, établissement public bilingue de la maternelle au lycée, accueillera des élèves à Marcq-en-Barœul, aux abords du lycée Kernanec. Une installation qui soulève des questions sur les conséquences locales, en partie soulevées par l’opposition, auxquelles le maire répond.

Bérangère Barret | 02/04/2019 L’établissement définitif de l’école européenne sera bâti à l’emplacement de l’actuel terrain de rugby.

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Quel emplacement exact ?

Le projet, principalement porté par la Région, la MEL (Métropole européenne de Lille) et le rectorat doit voir le jour sur l’emprise du lycée Kernanec. Le maire, Bernard Gérard, approuve ce choix de la Région : « Le lycée est idéalement placé, près du tramway », indispensable pour l’accès de familles « installées dans toute la région, en mobilité internationale ». Dans un premier temps, dès septembre 2019, les enfants (deux classes de maternelle, deux de primaire et une de secondaire, soit 180 élèves) seront accueillis dans des bâtiments modulaires installés sur le square d’Ealing, juste en face du lycée. Le bâtiment définitif sera construit à l’emplacement du stade Defrance, à côté de Kernanec. Il devrait accueillir, à terme, 840 élèves.

Un budget de réhabilitation pour le lycée Kernanec

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Quel coût pour la Ville ?

Le financement sera assuré par la Région et la MEL. On parle d’une vingtaine de millions d’euros pour la construction. Auxquels il faut ajouter un budget pour la réhabilitation du lycée Kernanec que financera la Région parallèlement à la construction du nouvel établissement. Mais Denis Tonnel (élu municipal d’opposition) s’inquiète : « La mise en place des écoles maternelles et primaires (…) est une compétence municipale. Des coûts importants d’investissements et de fonctionnement sont à prévoir. » Le maire Bernard Gérard relativise : « Pour la Ville, il y a la prise en charge des maternelles et primaires : on va mettre des ATSEM (agent territorial spécialisé des écoles maternelles), du personnel d’entretien, la garderie… Pour l’instant, ce ne sont que deux classes de maternelle et de primaires. »

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Quel avenir pour le club de rugby ?

« On a le temps, ce n’est pas demain que l’on va déménager le club de rugby », rassure le maire. Mais le fait est que l’école européenne prendra l’emplacement du stade actuellement utilisé par le club marcquois. « J’ai des propositions à leur faire », ajoute Bernard Gérard qui précise que le club utilise régulièrement l’hippodrome. L’une des solutions serait donc d’y pérenniser sa présence. Le maire précise qu’il a prévu de rencontrer le président du club pour en discuter, rappelant que le projet d’école européenne est si récent que tout n’est pas définitivement décidé  : « Cela fait un mois et demi, deux mois qu’on en parle. »

«Notre proposition: le site Transpole»

Denis Tonnel, élu d’opposition (Une nouvelle Marcq), estime le choix de l’emplacement pour l’école européenne, effectué par la Région, inapproprié. « On est sur un site en plein cœur du Plouich, avec les problèmes de circulation que cela engendrera. » Il souhaite proposer une alternative : « Implanter l’école européenne sur le site de Transpole. L’endroit est très bien desservi par la rocade, les autoroutes… » Pour rappel, le site Transpole est l’ancien dépôt de bus, sur l’avenue de la République, dont le terrain appartient au Département et à la MEL. Le projet aujourd’hui est de le vendre à un promoteur. Denis Tonnel annonce par ailleurs vouloir distribuer un tract « pour informer les habitants ». S’il explique voir en cette école « un beau projet pour la ville », le tract en question propose « de réfléchir afin d’engager une action pour arrêter ce projet ».