La débat d’orientation budgétaire (DOB) n’aura pas lieu
En conseil municipal du 18 décembre, Denis Tonnel, conseiller municipal et président d’UNM intervient lors du débat d’orientation budgétaire de la ville pou 2019.
Voici son intervention:
« Mr le Maire,
Mes Chers Collègues,
La délibération que nous évoquons maintenant est celle du Débat d’Orientation Budgétaire.
Dans toutes les villes de France, il s’agit d’un moment démocratique important ou les élus doivent débattre des orientations budgétaires pour le prochain exercice. Ce débat doit être ouvert, participatif, détaillé et répondre aux légitimes questions des oppositions. A Marcq-en-Baroeul, comme dans toutes les communes, une commission précède le Conseil. Cette commission doit nous permettre d’examiner en détails les lignes du budget, les changements éventuels et les grandes tendances.
Quarante minutes d’échanges pour préparer un débat budgétaire crucial, vous conviendrez que c’est un peu court. Même si on peut souligner le professionnalisme de notre Adjoint et de ses collaborateurs, il convient malgré tout de constater que le minimum d’informations nous a été donné. Il s’agit-là, à n’en point douter, d’une volonté délibérée et nous le regrettons. Les élections approchent et nos prises de positions inquiètent certainement.
Mais revenons à la commission : le document qui nous y a été fourni est beau, bien agencé, plein de couleurs et très bien réalisé. Il y manque cependant les informations les plus importantes et nous sommes restés sur notre faim.
Pour être clair, nous regrettons à fois la forme, et à la fois le fond.
Sur le fond, le DOB de ce soir, nous dresse une situation idyllique comme chaque année.
Une baisse des taux y est annoncée. Il faut la saluer. Mais selon nos informations, les bases augmenteront cette année de 1,20% et avec cette nouvelle baisse homéopathique, les marcquois ne gagneront, une nouvelle fois, pas, en pouvoir d’achat. Nous l’avons déjà précisé plusieurs fois : nous souhaitons une baisse d’impôts importante : La ville en a les moyens.
Mais, l’avenir est incertain avec la suppression de la taxe d’habitation qui devrait été compensée. Nous perdrons CEPENDANT la dynamique de cette taxe, et le bénéfice des nouvelles constructions, très nombreuses sur notre ville, ira désormais garnir les caisses d’une nouvelle collectivité. Côté investissements : les trois projets phares (toujours les mêmes) sont encore à l’ordre du jour.
- La crèche de 37 places dans le quartier du Buisson, qui est un premier pas, ne règlera pas et loin sans faut, les problèmes de gardes d’enfants dans notre ville. Avec l’arrivée de jeunes familles, la liste d’attente s’allonge et cela ne semble émouvoir personne.
- Le complexe cinématographique dont nous avons déjà très longuement parlé, qui à lui seul engloutira une bonne partie de notre trésorerie qui serait pourtant fort utile dans bien d’autres domaines.
- Et enfin, le marché SAINT joseph pour lequel nous avons émis un avis très favorable.
A part ces trois projets dont nous n’avons pas fini d’entendre parler. Quels sont vos grandes orientations pour 2019 ? Nous ne le savons pas. Le Plan Pluriannuel d’Investissements devrait cependant nous éclairer sur ce point. Mais là encore, ce document change tellement souvent qu’il nous difficile d’obtenir des informations fiables.
Que devient la zone du pavé stratégique ?
Que devient la friche Transpole ?
Que devient la friche Doolaeghe ?
Que devient la zone en face du Centre Technique Municipal ?
Quels équipements sortiront de terre et quelle vision avons-nous pour les 20 ou 30 années à venir ?
Les temps ont changé, on ne peut plus gérer la ville comme en 1983. Plus de 30 années se sont écoulées depuis, et les autres villes, l’ont bien compris.
Notre ville est seule. Elle travaille pour elle. Elle n’a finalement que très peu de relations avec ses voisines et nous nous souvenons tous avec tristesse du seul dossier de mutualisation lancé durant ce mandat pour l’achat d’une balayeuse avec la conclusion malheureuse qu’on lui connaît !
Pourquoi notre ville, la 9eme du département en termes de population manque à ce point de dynamisme ?
Quelques exemples pour des villes de strates identiques : à Valenciennes, le conseil Municipal s’est réunit 10 fois en 2018, à Douai les élus ont participé à 11 séances du Conseil. A Marcq-en-Baroeul, notre assemblée ne s’est réuni que 4 fois durant cette année 2018. Bien sur, il n’est pas nécessaire de tomber dans une réunionite aigue pour avancer. Mais à la vue de ces seuls chiffres l’on comprend aisément le manque de dynamisme qui prévôt.
CQFD : est-il besoin d’en rajouter ?
Vous l’avez compris, vos priorités ne sont pas les nôtres. Vos souhaits ne sont pas les nôtres. Et votre manière de gérer n’est pas la notre.
Les marcquois attendent autre chose.
Je vous remercie de votre attention. »