Tribune de Denis Tonnel dans Images de Marcq (Avril 2018)

Tribune de Denis Tonnel

Pas de dettes mais un gros bas de laine : mais pour quoi faire ?

Toute famille ayant un peu d’épargne et souhaitant acheter un bien immobilier ou faire des travaux, se verra conseillée ainsi par son banquier : « Avec les taux bas, préservez votre épargne et empruntez le plus possible ».

La municipalité, drapée dans le dogme de la « bonne gestion », fait exactement l’inverse ! Par exemple en finançant cash avec l’épargne de la ville les 7,44 millions du  M’Ciné (annoncés pour l’instant).

Plus que sa « bonne gestion », ce sont les impôts élevés des Marcquois qui ont permis le remboursement anticipé de nos emprunts et le désendettement total de la ville, avec qui plus est, la constitution d’une « cagnotte » de plus de 20 millions d’euros.

C’est à dessein que j’ai utilisé la métaphore du Titanic à l’occasion du vote du budget 2018 : nous mettons le cap sur l’iceberg de l’impasse budgétaire. A terme, cette orgueilleuse politique, qui consiste, contrairement à toute logique économique et financière, à ne pas emprunter pour investir, et à ne pas utiliser les marges de manœuvre pour baisser l’impôt, pèsera lourdement sur le budget des familles marcquoises.

Le présent : impôts élevés et vente des biens communs :

Car avec cette politique, les impôts des Marcquois resteront durablement élevés, la cagnotte n’étant pas infinie. Pire, pour équilibrer le budget on procède déjà à des ventes de foncier et de bâtiments, déshéritant ainsi les générations futures d’un patrimoine commun. Rien que pour l’année 2018, la ville prévoit 500 000 euros de ventes d’actifs.

Des services déjà en déclin :

Des places en crèches plus qu’insuffisantes, des Maisons de Jeunesse comme celle du Quesne qui ferment, un accueil de loisirs bien triste et qui se paupérise d’année en année, une attention aux seniors bien insuffisante, une mairie désormais fermée le samedi matin, des crédits qui baissent pour l’entretien des écoles, des choix pour les prestataires au rabais, à l’instar de la cantine scolaire, des fêtes qui sont supprimées… la liste est hélas non exhaustive.

C’est toute une politique familiale et de qualité de vie qui périclite.

Je suis bien placé pour le savoir, les adjoints ont, depuis le début du mandat pour obligation de réduire chaque année leur budget. La première année, imagination et volonté suffisent. Les années suivantes, on gratte partout, on cherche ce qui pourrait être supprimé… Cela entraine pour les directeurs qui ont beaucoup de mérite, l’obligation de réduire les services dont les Marcquois ont pourtant grandement besoin.

Et demain ?

Demain, il faudra reconstruire notre qualité de vie, avec moins d’actifs immobiliers, des contribuables déjà trop ponctionnés et des ressources qui se raréfient (baisse des dotations de l’Etat et modification de la taxe d’habitation). Terminer son dernier mandat par un changement de cap, serait opportun pour éviter l’obstacle qui risque de nous coûter très cher…

Pour me rencontrer : prochaine permanence le lundi 9 avril en Mairie de 17h00 à 19h00 ou sur rdv à votre domicile.