Un restaurant école à la Briqueterie : la position nuancée d’UNM
Monsieur Le Maire, mes chers collègues,
La délibération qui nous est présentée ce soir verra la construction dans le quartier de la briqueterie d’un restaurant école.
Sur la forme, tout le monde a bien compris que ce projet est à l’origine des gros ennuis qu’a rencontré le gérant de la superette de la Briqueterie pendant deux ans et demi.
Faute d’avoir réussi à le déloger, le lieu finalement retenu a été celui du micro hôtel d’entreprises.
Nous pensions qu’il aurait été préférable de trouver un arrangement à l’amiable avec le gérant de la superette. La supérette est aujourd’hui mise en vente. Quel est donc le devenir de ce local ?
Ce changement inopiné de lieux entraine de nombreux surcouts pour la ville.
C’est d’autant plus étonnant que le micro hôtel d’entreprises avait été annoncé sur le boulevard Clemenceau. J’avais alors appelé de mes vœux un lieu ressources regroupant les services de l’emploi, de l’aide aux entreprises, aux commerçants et artisans.
Le micro hôtel d’entreprises devra donc déménager dans une maison peu adaptée à cet usage dans le quartier du Plouich et des travaux d’aménagement devront être entrepris pour un montant de 70 000euros.
Par ailleurs, la ville pour construire son restaurant, devra en outre racheter un terrain appartenant à VILLOGIA pour 309 000euros .
Ce terrain sert actuellement de parking pour les véhicules des riverains mais il est très peu utilisé compte tenu du cout locatif des places.
Sur le fond, plusieurs questions se posent :
Pourquoi investir autant d’argent sans toutefois régler les problèmes quotidiens des habitants ?
Comment aider vraiment les riverains de ce projet qui en ont tant besoin et dont certains ont reçus un avis d’expulsion pour le 12 février prochain malgré la trêve hivernale.
Pourquoi favoriser cette création et ne pas renforcer notre partenariat avec la chambre de métiers qui forme aussi des apprentis pour les mêmes métiers ?
Vu les sommes investies, on peut légitimement se poser la question.
La délibération ne comprend pas la convention signée avec « cuisines mode d’emploi » et nous nous en étonnons.
Aussi plusieurs autres questions doivent être posées :
- Le nombre de places de parking sera-t-il suffisant ?
- Quel est exactement le loyer fixé et à qui sera-t-il versé ? le tableau présenté n’est pas très clair.
- Le contrat passé avec l’association prévoit-il une clause de priorité pour les habitants du quartier ?
- Que deviennent les bâtiments si le projet venait à ne pas durer dans le temps ?
Ces interrogations et notamment celle de la priorité donnée aux habitants du quartier sont essentielles pour nous.
Il nous appartient, nonobstant ce que je viens de rappeler plus haut de prendre part au vote.
Les questions des avantages et inconvénients de ce dossier se sont vite posées et c’est l’intérêt général de notre ville qui doit primer.
Aussi nous nous prononçons pour ce projet et voterons favorablement la délibération.
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