Tribune de Denis TONNEL dans Images de Marcq de novembre 2017

La Briqueterie, ce n’est pas du cinéma !
Une visite qui allait de soi
Depuis des mois, des adhérents et habitants de Marcq nous faisaient remonter des problèmes d’insalubrité, et de nuisibles dans les résidences de la Briqueterie. De courageux résidents montaient au créneau pour les dénoncer et tenter de faire bouger les autorités: sans succès ! Leurs nombreuses demandes d’intervention à la mairie et auprès de Vilogia (le bailleur social), sont restées lettres mortes. «La municipalité est sourde à nos cris de
détresse » nous ont-ils confiés. Nous avons donc décidé d’aller constater sur place les difficultés des habitants. L’écoute est notre priorité.
Le premier effet de notre action: une résidence nettoyée
Notre visite était prévue le samedi 23 septembre, elle avait été annoncée en ville par un tract. La semaine qui l’a précédée, les résidents ont vu défiler hordes de camions et de personnel pour nettoyer les extérieurs, décrasser les locaux poubelles, tondre le gazon, tailler les haies (enfin!), ramasser les ordures qui jonchaient le sol etc… «Ça faisait 7 mois que nous n’avions vu personne de la mairie et de Vilogia..«, nous a déclaré un de nos adhérents.
Des styles de vie pourtant irréprochables, des loyers exorbitants
Sur place, les habitants de la résidence se sont montrés forts accueillants. Ils nous ont fait visiter les lieux, ouvert les portes de leurs habitations, fiers de nous montrer leur hygiène, toujours irréprochable, les travaux qu’ils réalisent par eux-mêmes, et les quittances de loyer acquittées malgré leurs montants très élevés (plus de 600 euros pour un F4 insalubre). Les relevés de charges nous ont surpris aussi: les services (parfois inexistants), sont facturés au prix fort. Malgré cela, nous n’avons pu que constater l’insalubrité de s appartements: des murs moisis, des plafonds et sols qui se décollent, des VMC inopérantes, des interphones en panne, des portes d’entrée qui s’ouvrent grâce à un simple coup de coude, des odeurs de
poubelles, des cafards, des enfants rongés par les punaises…
Oui, ça se passe à Marcq en Baroeul, en 2017, à deux pas du Boulevard Clémenceau. Notre incompréhension et notre peine sont immenses !
La politique de la ville en question
Tous les Marcquois sont confrontés à des problèmes plus ou moins graves : stationnement, circulation, place en crèches, saleté de leur quartier
, urbanisme débridé… Il faudrait penser à les traiter avant d’engager des dépenses publiques faramineuses pour construire un complexe cinématographique municipal… Ecouter les besoins des Marcquois devrait être une priorité.