Briser un silence assourdissant

L’ancienne première adjointe des deux derniers maires de Marcq en Baroeul, démissionnaire sans raison apparente à l’époque, en 2008, vient d’être condamnée à 3 ans de prison pour abus de confiance auprès de personnes dont elle avait la charge en tant qu’administrateur de tutelle.

A la vue des condamnations, il semble que les faits soient particulièrement ignobles. C’est ce que relate l’article de La Voix Du Nord du samedi 29 avril 2017 (1) concernant le jugement rendu à l’encontre de Madame DEPRET et Monsieur Jean Claude RAMEAU, son compagnon à l’époque.

Ces derniers jours, nous avons reçu de nombreux appels à ce sujet : les Marcquois s’interrogent à juste titre sur les nombreuses zones d’ombre qui entourent cette affaire. En effet, comment expliquer le  silence, voire l’omerta qui a régné en maître jusqu’à ce jugement rendu plus de 9 ans après le début de la procédure ? Il est étonnant que le le CCAS, les élus et les tuteurs n’aient pas été mis au courant de telles pratiques
 
Pourquoi avoir tenu sous silence si longtemps cette question; alors que le sujet des tutelles semble si importante pour le député maire de Marcq en Baroeul (2) ? Quelle qu’en soit la raison, nous attendons sa réaction, même si elle ne peut-être que qualifiée de tardive au vu de l’absence totale de prise en compte du phénomène dans sa proposition de loi faite en 2016 !
Qui était au courant de ces agissements et s’est rendu complice de ces pratiques ignobles par son silence ?
 
Surtout,  pourquoi  la ville ne s’est-elle pas portée partie civile , à l’instar de la vile de Lesquin dans une affaire similaire ?
C’était pourtant son devoir moral.
 
En tout état de cause, nous ne pouvons que  déplorer l’erreur de jugement terrible de l’ancien maire de Marcq en Baroeul, qui déclarait dans la presse le 19 novembre 2008 : « Ce départ est une catastrophe. Ariane a des relations privilégiées avec une foule de Marcquois, elle est très proche des gens fragiles. […] Et sans elle, jamais la crèche de Noël n’aurait connu le développement qu’on sait. » (3). Elle aura eu de graves conséquences et aura été source de grandes souffrances.
 
Toute la lumière ne semble donc pas être faite sur cette sordide affaire.
 
UNM prend ses responsabilités et lance un appel aux Marquois en les invitant à  apporter leur témoignage : nous demandons aux aides-soignants, aux différents intervenants, aux familles et à toute personne témoin, à l’époque des faits,  de bien vouloir nous contacter.