Le trésor de guerre et les boucs émissaires de François Hollande
« Le matraquage fiscal a eu un effet dévastateur pour les classes moyennes, pour les retraités et les familles. », tel est le constat très réaliste et sans appel de Bernard Gérard dans son journal de mandat distribué en mai dernier, qualifiant même à juste titre ces catégories « de Boucs émissaires de François Hollande ».
Cette réflexion est à mettre en perspective avec le budget municipal qui a un « excédent budgétaire cumulé de 18 M €, représentant 80 % du produit des impôts et taxes encaissés par la Ville » (la voix du Nord, 01/07/2016).
Pour autant, notre Député-Maire a beau scander que les impôts locaux baissent à Marcq, il suffit de regarder les chiffres pour constater qu’il n’en est rien : la baisse annoncée par la municipalité pour 2016 de 1% des taux de la taxe d’habitation ne suffira pas à couvrir la hausse mécanique des valeurs locatives de +2% sur deux ans décidée par l’Etat. Cette hausse porte sur les taxes foncières ET d’habitation qui sont reversées au budget de Marcq-en-Baroeul… Ce qui est donné d’une main est repris de l’autre et en toute discrétion…
La pression fiscale locale est effectivement difficile à supporter pour les classes moyennes et les familles, tant elle vient s’ajouter au matraquage orchestré par l’Etat, le surpassant souvent. Ces citoyens, pourtant acteurs majeurs dans la société, sont contraints de réduire leurs dépenses et voient leur qualité de vie dégradée…
La modification des grilles tarifaires à Marcq y est également pour beaucoup : les activités pour enfants augmentent, les familles font des choix et des coupes dans leurs budgets… Moins de loisirs, des dépenses contraintes qui explosent, comme la cantine par exemple, au détriment d’autres dépenses, c’est d’abord cela, le déclassement… Où s’arrêtera-t-il ?
Car, soyons clairs, contrairement aux déclarations de l’équipe en place, les impôts sont plus importants à Marcq que dans les communes environnantes : même si les taux sont parfois plus faibles, les bases locatives des logements sur lesquelles ils sont appliqués sont beaucoup plus élevées que dans les villes voisines !
C’est ce qui explique l’accumulation sur le dos des contribuables de ce fameux trésor de guerre…
Ne pourrait-on pas pour une fois passer de la parole aux actes ? Cessons les discours stériles, les vaines querelles de personnes, attachons-nous plutôt à représenter les citoyens et à défendre leurs intérêts dans le concret de leur quotidien, là se trouve sûrement le vrai trésor politique recherché par beaucoup.